PETITE PENSEE POUR LES PETITES SOEURS DES PAUVRES
Il est clair que le Christ a une préférence marquée pour les pauvres : "Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu !"(Marc 10, 25).
A chaque génération, des hommes et des femmes témoins de l'Evangile nous rappellent cette primauté de ceux qui n'ont rien sur ceux qui croient avoir tout. Au XVIIe siècle, les seigneurs exigeaient révérence et déférence. Vincent de Paul, pour marquer son choix évangélique, parlait de "Mes seigneurs les pauvres."
Ce fut aussi le choix de Jeanne Jugan. Pour elle, comme pour toute Petite Soeur, il ne s'agit pas seulement de respect à l'égard des anciens, mais de tendresse. Si la pauvreté des personnes âgées d'aujourd'hui est manque d'argent pour certaines, elle s'accompagne souvent de solitude, d'une angoisse devant l'évolution des valeurs et des réalités qui leur étaient familières, d'un sentiment douloureux d'inutilité, d'abandon, de considération parfois...
Par leur voeu d'hospitalité, les Petites Soeurs des Pauvres dépensent leurs forces et leur vie "sans épargner ni fatigues, ni peines au service des vieillards... avec le même bonheur qu'elles auraient à servir Jésus-Christ lui-même : car c'est lui, en vérité, qu'elles accueillent et assistent dans la personne des pauvres..."
"Oui, Dieu a été bon pour moi. C'est Lui qui a tout fait.
Je suis seulement son humble servante." Jeanne Jugan